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Hallux Rigidus

Traitement de l'hallux rigidus

Le traitement médical

Au stade initial de l’hallux rigidus, le traitement médical s’impose. Le traitement chirurgical survient le plus tard possible.

Il comporte un traitement symptomatique (anti-inflammatoires, glaçage…) associé à des mesures dîtes « mécaniques ». Ces mesures comprennent en premier lieu le port de chaussures larges et plates avec semelles fermes. Ceci permet de diminuer les contraintes articulaires, et de limiter le conflit dorsal au chaussage.

On peut aussi prescrire des semelles avec une barre de roulement antérieur (afin de faciliter le déroulé du pas). On peut encore pratiquer une infiltration d’anti-inflammatoires (corticoïdes), ou d’acide hyaluronique (lubrifiant naturel du cartilage), tout ceci afin de repousser au maximum le geste chirurgical.

 

Le traitement chirurgical

A un stade plus évolué de l’Hallux Rigidus, qui résiste au traitement médical, se discute le traitement chirurgical. Aucun traitement chirurgical ne restituera une articulation normale… Néanmoins, on peut faire disparaître les douleurs, de façon complète ou partielle, améliorer la mobilité articulaire, ou faire disparaître le conflit dorsal…

L’intervention se déroule sous anesthésie loco-régionale, en ambulatoire pour un émondage, et une nuit d’hospitalisation pour une arthrodèse.

On peut distinguer trois cas de figure :

1 – Patient gêné seulement par le conflit dorsal et non par son articulation.

On pratique alors, un « émondage » (nettoyage ou « cheïlectomie« ) de l’articulation visant à enlever les ostéophytes. Cette indication se justifie d’autant plus en cas d’impossibilité de réaliser une ostéotomie capable de limiter l’évolution arthrosique, et/ou chez un patient âgé ou fragile. L’émondage est bien sûr pratiqué aussi lors des autres techniques. Il faut noter que même si on a supprimé le conflit, l’arthrose reste encore présente. Cela peut expliquer la persistance de phénomènes douloureux variables, mais le plus souvent tolérables.

2 – Patient gêné surtout par une douleur articulaire avec articulation détruite.

On réalise en ce cas un blocage définitif de cette articulation (ou arthrodèse). On avive la tête du 1er métatarsien et la base de la 1ère phalange afin d’obtenir un contact osseux . Ce contact permettra une fusion de l’articulation, comme pour la consolidation d’une fracture. Le montage tient à l’aide de matériel (vis seules, ou avec plaque, …). On bloquera l’articulation en position du «talon-bottier», autorisant 4 cm de talon. A terme, l’intervention permet donc d’obtenir une fusion articulaire (avec perte de mobilité), mais surtout une indolence complète.

3 – Patient gêné par la douleur articulaire et la raideur avec articulation en partie respectée (précisée par une I.R.M.).

On peut effectuer une des techniques de «détente» articulaire dont le principe repose sur la diminution de la pression intra-articulaire. On réalise alors une ostéotomie de raccourcissement (section osseuse) du 1er métatarsien et/ou de la 1ère phalange. Ces techniques permettent d’enrayer l’évolution arthrosique, de limiter les douleurs et d’améliorer la mobilité.

 

Suites opératoires

1 – Après émondage simple.
On autorise l’appui rapidement avec une chaussure ample. L’arrêt de travail est de l’ordre de 1 mois, la reprise des activités sportives dès 45 jours. Le patient peut présenter encore des phénomènes douloureux en rapport avec l’arthrose, comme cela a été précisé. Ceci n’empêche pas la réalisation du blocage définitif secondaire, toujours possible si nécessaire.

2 – Après arthrodèse du gros orteil.
Le port d’une chaussure à appui postérieur est nécessaire durant six semaines à 2 mois pour favoriser la fusion articulaire. Il n’y a pas de rééducation spécifique prescrite, le but étant de bloquer l’articulation.L’arrêt de travail est d’environ de 2 à 3 mois. On retrouve un chaussage habituel au bout de 3 mois en moyenne (de préférence plutôt rigide initialement). A plus long terme, l’arthrodèse autorise une activité quasi-normale grâce au respect de l’articulation inter-phalangienne du gros orteil qui, forcée, permet une hyperextension. Ainsi elle n’entrave pas la marche, seule la course peut quelquefois se retrouver limitée. L’arthrodèse interdit par ailleurs le port de talons hauts.

3 – Après ostéotomies racourcissantes du premier rayon.
Les suites post-opératoires sont comparables à celles décrites dans le chapitre «Hallux valgus».
Pour l’essentiel : trois semaines de chaussage spécifique à appui postérieur, arrêt de travail de six semaines à 2 mois. rééducation très utile et commencée le plus tôt possible pour conserver les gains d’amplitudes articulaires, sports et chaussage habituel à partir de 3 mois.

https://www.afcp.com.fr/wp-content/uploads/2023/08/2_HALLUX_RIGIDUS.pdf