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Syndrome de Morton

Traitements

Traitement médical du syndrome de Morton

 

Le traitement du névrome de Morton est avant tout médical. Son indication repose sur l’importance de la gêne.

  • Prescription première de semelles orthopédiques pour mise en décharge de la zone d’appui correspondante. Elles appuient en amont des têtes métatarsiennes concernées, permettant ainsi d’ouvrir l’espace, et de décomprimer le nerf. Ces semelles devront être fines, ne prenant pas trop d’espace dans la chaussure. On adapte par ailleurs le chaussage avec le port de chaussures peu serrées, sans talons hauts. On conseille un repos avec arrêt initial, de la course à pied chez le sportif.
  • Les techniques dites modernes, type laser en percutané, n’ont jamais scientifiquement fait preuve de leur efficacité. Le laser va chauffer les tissus sans anesthésie, afin de diminuer l’inflammation. La phénolisation (destruction chimique du nerf), n’a elle non plus pas prouvée son intérêt.
  • L’infiltration d’un anti-inflammatoire de type corticoïde retard (dont l’effet dure dans le temps). On la réalise dans l’espace douloureux inter-métatarsien en consultation. Elle apporte un soulagement inconstant mais qui peut être durable. Elle mérite donc d’être tentée, notamment en cas de syndrome de Morton de petite taille, avec une forte composante inflammatoire. Les névromes de Morton  de grande taille ou anciens, répondent mal aux infiltrations.

 

Traitement chirurgical du syndrome de Morton

 

En cas d’échec des traitements médicaux, on propose une intervention chirurgicale, en ambulatoire. Cette intervention consiste en l’ablation du névrome de Morton. Elle emporte la bifurcation du nerf plantaire. Ceci entraine une anesthésie complète (perte de sensibilité) de l’espace correspondant n’occasionnant aucune gêne.

Cette intervention est préférable à la simple libération du nerf trop souvent source d’échecs. Il s’agit d’une intervention peu douloureuse du fait qu’elle ne concerne que les parties molles, et sans geste osseux. Après anesthésie loco-régionale, on centre l’incision sur la commissure située entre les orteils concernés. La cicatrice sera de 15 à 20 mm à terme, quasiment non visible.

En cas d’anomalies des têtes de métatarsiens, on peut associer des coupes osseuses (ostéotomies). Les suites durent alors plus longtemps. Les techniques de simple section du ligament intermétatarsien, appelées neurolyse (libération du nerf), ont des résultats inconstants, et longs à obtenir.

Suites post-opératoires après chirurgie d’un syndrome de Morton

 

Ces suites sont généralement simples. L’hospitalisation a donc lieu en ambulatoire. L’appui est autorisé immédiatement sous couvert d’une chaussure à appui talonnier. L’arrêt de travail est de 15 jours à 1 mois. La reprise d’une activité sportive peut être envisagée au bout d’un mois.

Le chirurgien vous confirmera lors de la visite post-opératoire que l’examen au microscope a confirmé le diagnostic de névrome.La récidive est impossible en cas de cette confirmation. Néanmoins on peut observer dans les suites d’un syndrome de Morton, une récidive dans un autre espace inter-métatarsien ou sur l’autre pied.

Il peut survenir un gonflement (oedème), des troubles de cicatrisation (prévention par arrêt du tabac, chaussure à appui talonnier), et des douleurs persistantes (névrome de Morton ancien). Comme pour toute intervention, concernant l’avant-pied, on conseille l’arrêt du tabac. Il s’agit d’ailleurs d’une excellente occasion de débuter un sevrage.

https://www.afcp.com.fr/wp-content/uploads/2023/08/14_SYNDROME-DE-MORTON.pdf